6 – Une soirée à Amsterdam
Mon voyage en Espagne tire déjà à sa fin. Ce détour par l’Europe a passé en un claquement de doigts ; j’ai déjà hâte d’y revenir. Un jour, j’espère faire le chemin de Compostelle avec mes enfants et continuer mon parcours en Espagne. Ce soir, ce j’emmène passer une soirée à Amsterdam.
Je suis maintenant de retour sur la terre ferme après un court séjour sur l’île d’I’Ibiza. Mon vol pour Montréal m’attend aujourd’hui… mais il passe ce soir par Amsterdam! Comme à chaque fois ou mes vols passent par des destinations inusitées, j’ai regardé si pour l’instant d’une soirée, je pourrais faire un saut dans un pays inconnu. C’est de cette manière que j’ai réussi à découvrir le Maroc, la Turquie et l’Italie. Alors, j’ai vérifié s’il fallait un visa, combien de temps j’avais durant mon escale et… j’ai mis les pieds aux Pays-Bas!
Amsterdam était définitivement sur ma bucket list depuis longtemps. Je m’intéresse depuis plusieurs années aux réalités diverses des femmes à travers le monde, et là j’allais avoir la chance de voir de mes propres yeux un endroit ou la prostitution est légale. Ici, je ne donnerai aucun avis sur le sujet – mais moi, c’était quand même extrêmement intéressant d’observer ce phénomène dont on entend quelques fois parler dans les journaux. Voilà donc comme cela s’est passé.
Mon avion est atterri à Amsterdam vers 9h00 pm. J’avais un vol vers 7h00 du matin le lendemain en direction de Montréal. Entretemps, j’avais loué en ligne une chambre dans une auberge pour la nuit. J’ai donc très très rapidement sorti de l’aéroport et pris un taxi en direction de celle-ci. 10h00 du soir, je déposais mon sac-à-dos sur le lit et prenait une photo sur mon téléphone d’une carte d’Amsterdam. Je pense que je dois avoir passé 5 minutes dans la chambre. J’ai pris ma sacoche et j’ai déguerpi vers le Red Light, comme on l’appelle le temps d’une soirée à Amsterdam.
Dans ma course pour profiter le plus possible de mes quelques heures dans cette ville mythique, j’ai pu admirer l’architecture si recherchée de la ville. Il faisait noir, mais quand même, je pouvais admirer les hauts bâtiments avec de multiples fenêtres et les hordes de vélos stationnés un peu partout dans cette ville ou les cyclistes sont extrêmement nombreux. D’ailleurs, j’ai vraiment aimé voir tous les canaux ou l’eau circulent dans la ville.
Puis, je suis finalement arrivé dans le dit Red Light. Honnêtement, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. On entend souvent parler d’Amsterdam comme un lieu ou la prostitution est légale, mais à quoi ça ressemble concrètement… je n’en avais aucune idée. Encore une fois, l’idée n’était pas d’être voyeuse, mais bien d’observer une réalité qui est extrêmement controversée. Pour ma part, même si j’ai ma propre opinion personnelle sur le sujet, j’aime toujours tester mes propres opinions en visitant des lieux qui ne mettent au défi mes propres croyances. D’ailleurs, ce n’était pas la première fois que j’observais cette réalité, légale ou pas, j’ai pu observer de la prostitution au Vietnam, au Kyrgyzstan, en Éthiopie et chez moi, au Québec… peu importe ce qu’on en dit, ce n’est pas un mythe et ça existe partout. Bref, j’étais bel et bien arrivé dans le Red Light d’Amsterdam.
Je me souviens qu’il y avait un canal d’eau et une rue de chaque côté de celui-ci. Les deux rues étaient pleines de passants déambulant joyeusement dans une ambiance de fête. Le sourire aux lèvres, les gens parlaient, semblaient heureux, et surtout ne pas porter une attention particulière aux multiples femmes très peu habillées posant dans des positions suggestives derrière les vitres. Chaque femme avait un petit cubicule avec une large fenêtre à l’avant et des rideaux tirés sur le côté. Lorsque la femme était occupée, le rideau était tiré et personne ne pouvait voir derrière la fenêtre.
Plusieurs choses m’ont frappé à l’observation de cette scène : les passants indifférents à ce qui se déroulaient si près d’eux, les femmes qui se ressemblaient beaucoup et semblaient s’identifier à un idéal de beauté très en vogue en ce moment, l’accessibilité des femmes… Il y avait peu de diversité de formes corporelles… elles correspondaient clairement en grande majorité à certains grands idéaux de beauté. Ce que j’ai trouvé difficile à regarder aussi, c’est comment ces travailleuses du sexe cherchaient à attirer l’attention des passants en bougeant de manière suggestive certaines parties de leurs corps.
Très sincèrement, je ne suis pas assez aiguillée sur le sujet pour me positionner sur cet environnement à Amsterdam. Je ne saurais dire si ces dernières se sentent en sécurité, ont accès à des soins médicaux ou de dépistage d’ITSS, ou si elles définiraient leurs propres choix comme un choix personnel et éclairé dans ce contexte précis. Toutefois, je trouve intéressant, comme à chacun de mes voyages, d’observer des réalités différentes de celles auxquelles je suis confrontées chez moi et d’enrichir ma réflexion sur certains sujets.
Bref, la tête remplie de nouveaux questionnements sur ce sujet et de souvenirs magnifiques de l’Espagne, j’étais de retour le lendemain matin à 7h00 à l’aéroport en direction de Montréal. J’espère que vous aurez aimé lire sur cette soirée à Amsterdam et que ce texte vous inspirera si jamais vous faisez le saut dans cette magnifique ville le temps d’une soirée!
Curieux d’en savoir plus sur une autre grande ville de ce monde? Je t’emmène à Kampala en Ouganda. https://pleinairvoyagesetcompagnie.com/2015/11/13/visite-de-kampala-la-capitale-de-louganda/
Patricia Beaudoin
J’ai BEAUCOUP aimé Amsterdam!! Les petites rues avec les canals et les vélos partout. J’ai aussi été étonné par le Red light. Je m’attendais à quelque chose de mal propre et non humain… Mais tout est fait dans un certain “respect” il y a beaucoup de sécurité, des musés très intéressant aussi!!
andreanneparenteau
Oh j’aurai aimé découvrir la ville comme tu l’as fait. Une soirée ce n’était vraiment pas assez!