3 – Consultations populaires!
Cette semaine, le projet auquel je participe : Jovenes en Action (Jeunes en action), est réellement passé en mode concret! Après avoir appris à bien connaitre les enjeux et les buts de la Fondation Maximo Gomez, mon groupe était vraiment prêt à s’impliquer dans notre communauté d’accueil. Les réunions de planification communautaires ont donc commencé. J’étais vraiment curieuse de voir ce que cela allait donner! Je vous invite donc à découvrir : les consultations populaires à Nagua en République Dominicaine.
Consultation populaire!
Une des préoccupations de l’organisme est de créer des solutions en fonction des besoins particuliers des barrios, c’est-à-dire des différents quartiers de la ville ou nous travaillons. Le but est de mettre en pratique des actions en fonction des résultats souhaités. Ainsi, l’organisme a invité les facilidadoras, les volontaires s’occupant de l’aide aux devoirs auprès des jeunes, à venir s’inscrire dans un processus de cinq étapes : exploration, identification, priorisation, approbation et évaluation. Le but de cette pratique est de cerner les problématiques des milieux avec des gens qui travaillent directement sur le terrain. En fait, ces femmes nous aideront à cerner précisément les besoins de chaque communautés, puisqu’elles sont en contact direct avec les problématiques vécues par les enfants qui y vivent. En somme, il s’agit donc, de cerner les besoins, puis les thèmes, les causes, les effets d’un problème, afin de sélectionner les solutions possibles et pratiques.
Bref, à la fin de cette grande consultation est ressorti quatre grands axes d’actions : la violence, la communication, les droits et l’hygiène.
Je me sens très chanceuse de faire partie de ce projet. Même si je ne comprends pas tout en raison de la langue espagnole, c’est la première fois que j’assiste à un tel effort de consultation dans une communauté. L’implication des gens dans le processus m’impressionne, et j’ai hâte de ramener tout cela dans mon contexte québécois. Il me semble que cette manière de faire, fait tellement de sens. De plus, j’apprends tellement! Je vois maintenant comment la violence fait partie de plusieurs milieux reliés aux enfants et qu’il y a un manque de communication entre plusieurs acteurs-clés : parents-enfants, enfants-enfants et parents-enseignants. Cette situation provoque souvent chez les jeunes un manque d’estime personnelle et même parfois d’hygiène. Dans les faits, ce processus de consultation a permis à mon groupe de mieux comprendre les besoins des enfants locaux dans le but de former des camps de jour plus adaptés à leurs besoins.
Suite à cette réunion, j’ai donc rencontré deux femmes du barrio de Rio Mar, afin de prévoir le camp de jour qui regroupera des activités sur la violence, la communication et l’hygiène. La langue espagnole a été, encore une fois, un obstacle pour moi, mais c’était un moment vraiment privilégiée aussi. Le moment d’agir pour des causes auxquelles je crois. C’était vraiment stimulant, j’adore mon stage!
Les micro-proyectos : des participants tellement inspirants!
Parallèlement à ce projet, notre groupe devra aussi monter des micro-projets sur le thème de la sexualité chez les adolescents. Je me suis donc rendu a une réunion dans un des quartier de la ville de Nagua dans le but d’apprendre à connaitre les jeunes du coin. J’ai été tellement surprise! Le programme a pour objectif d’amener les participants à être des acteurs de changements. Ils parlent donc, par exemple, d’environnement ou de problèmes familiaux, tout en apprenant à présenter leurs opinions de manière claire et pertinente afin d’avoir l’air sérieux lors d’une éventuelle prise de position dans leur communauté. Et cela… chaque samedi matin depuis trois mois! Tous Dominicains, ces jeunes sont réellement motivés et par le fait même, extrêmement inspirants! Je me demande vraiment si de jeune Québécois ferait de même, dans tous les cas voir des adolescents aussi mobilisés, ça m’inspire!
Bref, le projet avance a grand pas et devient de plus en plus intéressant. Puis, qu’avez-vous pensé des consultations populaires à Nagua en République Dominicaine?
La vie à la Dominicaine
Même si je sens que je travaille beaucoup durant la journée, le soir j’ai souvent la chance de relaxer et de goûter à la vie locale. La vie dominicaine ici est remplie de musique : bachata, merengue et salsa, et du son des motos. Il y a toujours un air musical dans l’air. Ça donne une ambiance très joyeuse à tout autour de moi. Ah oui, il y a aussi le son des sifflements ; les femmes sont très admirées ici, et les hommes, assis sur le bord des rues près de leurs magasins de se gênent pas pour le dire! Ils sifflent et détaillent les courbes de haut en bas! J’en fait moi-même les frais!
Anecdote drôle : Dans ma famille d’accueil, j’ai un petit frère de huit mois qui fait actuellement ses dents. Comme il ne semble pas avoir de hochets ici, il mâche tout simplement… le cellulaire de son père ou… une patte de poulet!
La suite de ce récit en République Dominicaine? C’est par ici! https://pleinairvoyagesetcompagnie.com/2019/05/13/la-saint-jean-baptiste-dominicaine/
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