11 – La fois où j’ai été éboueuse en Inde
Un tout nouveau travail
Je venais d’arriver à Dharamsala, la capitale du gouvernement tibétain en exil. Quelle ville à la fois effervescente, zen, et ésothérique! Moi, qui arrivait du fond d’un petit village de l’Inde, j’admirais les tuks-tuks, les touristes, les temples avec leurs moulins à prière, les salons de barbiers indiens, les magasins d’encens et de vêtements colorés de voyageurs, aka de larges pantalons et tuniques à motif bouddhiste. Mes yeux dévoraient mon environnement.

Le Golden Temple, temple sikh
Des collègues extrêmement accueillants
Et j’admirais tout cela de mon nouveau lieu de travail… le camion de vidange. Ah, ah ah! Et oui, dans le cadre de mon stage d’initiation à la coopération internationale, c’était mon mandat : être éboueuse et aider à la collecte de déchet. Sincèrement, j’avais beau revenir puante, les pantalons souillés (je me souviens clairement de la fois où j’ai pilé dans une couche), j’en revenais juste pas de la chance que j’avais ; c’était vraiment une expérience de feu! Les deux pieds dans la boîte du camion, mon travail était d’attraper au vol les sacs de poubelle que mes collègues me lançaient. Du haut de ce perchoir inusité, je pouvais tout voir. Dharamsala est une ville en pente au creux de l’Himalaya et grâce à ce travail j’ai visité toutes les petites rues de la ville! J’ai pu voir de près le quotidien des gens et surtout aller dans des endroits où les touristes n’ont pas accès. Surtout, j’ai appris une chose, peu importe le travail fait, peu importe la tâche, les gens autour de toi font tellement une différence, et tout peut devenir agréable avec un bonne attitude. Je travaillais avec une équipe de travail tellement fantastique, toujours le sourire aux lèvres malgré les difficultés de vie locale.



Vue sur les fidèles entrant dans le Golden Temple, Inde
Durant mon stage, j’ai aussi réalisé que ce métier n’était ni le plus payant, ni le mieux perçu dans la société où j’évoluais, en Inde. Pourtant, le grand coeur des personnes avec qui j’ai travaillé, n’avait d’égal que combien ils étaient travaillant et assidus à cette tâche vraiment exigeante physiquement qu’est-ce métier. Grâce à eux, je garde un souvenir tellement inoubliable de mes tours de camions de vidanges à Dharamsala, c’était une vraie expérience de terrain 😉
Et vous, avez-vous déjà eu un travail qui vous a fait réalisé la même chose?
Lonely Planet India 17th Ed.: 17th Edition
La suite de mon arrivée à Dharamsala, c’est ici :