15 – Dévastation à Yushu
Une arrivée très étrange à Yushu…
Aller à Yushu a représenté un très grand défi. En effet, les transports dans l’Ouest de la Chine sont assez rudimentaires. Les routes sont très rocailleuses et à flan de montagne! J’ai toujours eu le mal des transports et j’ai définitivement été servie sur cet aspect dans cette région du monde, en raison du réseau routier. Voyager dans cette partie de la Chine peut être très ardu. Toutefois, c’est un prix minimal à payer pour avoir accès à cette zone très peu connue des Occidentaux. Une partie magnifique de la Chine ou vivent de nombreuses minorités chinoises.
Pour ma part, les paysages que j’ai pu voir et les rencontres que j’ai pu faire ont largement dépassé l’inconfort que j’ai vécu dans les transports. Depuis longtemps, j’avais entendu parler de Yushu comme un paradis et un berceau de la culture tibétaine. J’étais donc vraiment déterminée à y mettre les pieds. Coûte que coûte, malgré le temps de transport important qu’il me fallait pour aller découvrir cette ville, je voulais y aller.
C’est donc après une interminable journée de transport que je suis finalement arrivée… dans un camp de réfugiés.
Franchement, je ne comprenais absolument rien et j’étais sous le choc! Moi qui m’attendais à des temples magnifiques et des femmes en habits traditionnels, je me suis retrouvée au milieu de centaines de tentes bleues!

Vue sur les tentes bleues du camp de réfugiés
Un contact difficile avec le chauffeur de taxi
Dans le taxi, je sors mon meilleur mandarin pour essayer de trouver un endroit où dormir pour la nuit. Je pointe à plusieurs reprises les différents hôtels inscrits dans mon guide Lonely Planet, mais le chauffeur, avec qui je suis incapable de réellement communiquer, hoche la tête à chaque nouvel essai et fini par se fâcher après moi. Bien sûr, je ne comprends pas grand chose à ce qu’il me dit, mais je comprends bien qu’il est en colère! Incrédule, je me demande bien où je vais passer la nuit… Le chauffeur fini par m’amener au seul bâtiment encore debout dans la ville.



Le seul bâtiment encore de bout de la ville
Les personnes à l’entrée ne comprennent pas ce que je fais ici, moi la touriste. C’est une situation inconfortable, on me regarde avec interrogation, presque dédain. On fini par me donner une chambre. Des femmes très peu habillées circulent autour de moi. Je me rends qu’il ne s’agit pas exclusivement d’un hôtel… et mon hypothèse se confirme en entrant dans la chambre, en voyant les draps -pas très propres- sur le lit. Clairement, il s’agit d’un lieu où il y a de la prostitution.
Un départ prématuré de Yushu
Il se fait tard, je suis fatiguée et je comprends pas vraiment ce qui arrive. On me dit que je suis bien à Yushu, mais il est évident que Yushu n’est plus le paradis de la culture tibétaine dont j’avais entendu parler. La tête pleine de questions, je m’enroule dans mon sac de couchage (pas question que je dorme dans les draps collants). Je décide de repartir de lendemain en autobus. Je ne peux pas rester dans ce camp.



Tout semble avoir été détruit
Le lendemain matin à l’aurore, je repars, toujours aussi incrédule, qu’à mon arrivée.
Et vous, avez-vous déjà vécu une expérience semblable où vous vous êtes retrouvé dans un endroit où vous ne compreniez pas ce qui se passait?



A mon arrivée à Yushu
La suite de cette aventure, par ici :
https://pleinairvoyagesetcompagnie.com/2016/10/08/16-les-enterrements-du-ciel-et-de-la-terre/