Arrivée à Waskaganish, Baie James!
Ressentir la transition vers le Nord
Après avoir vu un aigle, un loup et des centaines de kilomètres de territoire recouvert d’épinettes, me voilà arrivée à Waskaganish! La route pour aller jusqu’à la communauté Crie ou j’habiterais pour les 4 prochains mois est vraiment magnifique… et longue! Je savais que le Québec était grand, mais jamais je n’aurais imaginé découvrir une telle immensité!
Ce que j’ai préféré le plus est définitivement de ressentir à quel point je montais vers le Nord à chaque centaine de kilomètres,. En effet, on passe des paysages typiques du Sud du Québec, aux espaces plus grands, plus espacés de l’Abitibi, puis enfin aux longues forêts d’épinettes de la Baie James. A chaque kilomètre, on se sent plus éloigné, plus isolé de la réalité du Sud du Québec.
On sent qu’on va vers l’isolement, le calme, les terres plus inhabitées et intouchées. La nature devient tellement plus prenante et l’ont voit à quel point elle est omni-présente, alors que la présence de toute activité humaine (magasin, stations-service) diminue. Ce sera mon premier indice de la relation intense et inter-reliées qui existe entre les Cris et leur territoire.
Au royaume des épinettes
A la vue de ces immenses étendues de conifères, je suis vraiment heureuse d’avoir fait le choix d’aller vivre pour quelques mois sur le territoire de la Baie James. Il me semble que j’aurai tellement à découvrir et que mon manque de connaissance sur cette région est flagrant! En effet, ce paysage sauvage ne ressemble à rien de ce que j’ai connu jusqu’à maintenant au Québec! Les épinettes sont frêles et minces et dansent dans le vent. Wow, ça vait vraiment le 15 heures de route depuis Montréal! L’autoroute de la Baie James est un trajet particulièrement mythique : j’ai très hâte de vous en reparler plus! D’ailleurs, cet article décrit bien comme j’ai adoré visiter ces lieux!
De grands questionnements
J’ai fait le choix d’aller travailler à la Baie James pour une raison bien précise. A la veille de ce voyage, j’avais l’impression que j’avais pris le temps d’aller à la rencontre de plusieurs peuples autour du monde. Pendant des années, j’ai été curieuse de mieux connaître la situation sociale et politique de bien des régions du monde, comme l’Asie ou encore l’Afrique. Par contre, c’est à mon retour au Québec, alors que le sujet extrêmement chaud des questions autochtones étaient au goût du jour, que j’ai commencer à profondément me questionner. J’ai réalisé qu’à part les articles lus dans les médias, j’en savoir bien pu sur cette question complexe et pourtant centrale au Canada.
Comme lorsque je me suis questionnée sur l’Afrique et ses enjeux, j’ai commencé à me questionner sur le Québec et son rapport avec les nations autochtones qui peuplent sont territoire. Voila la raison pourquoi j’ai décidé d’aller y travailler : d’abord et avant tout pour m’instruire et découvrir ce qui m’était alors bien inconnu.
Et vous, avez-vous déjà été à la Baie James? Avez-vous déjà visité les communautés Cries?
Envie d’en connaître plus sur une autre nation autochtone du Québec? Je vous emmène au Nunavik!
https://pleinairvoyagesetcompagnie.com/2016/03/04/decouvrir-mon-chez-moi/
Nord Québec – Baie-James Eeyou Istchee Nunavik (French Edition)